Balelo jongle ici entre rap, slam, chanson « pseudo » traditionnelle et numéro de clown. Il est tantôt accompagné d’instrumentales « boom bap », de son tambourin ou bien simplement du silence.
Ce solo est de ceux qui s’écoutent autant qu’ils se regardent. Ici, l’accent du sud n’échappe pas de la bouche du rappeur comme d’un acteur en mal de réussite nationale, il est un pied dans la porte, par lequel s’immisce une autre histoire de France, celle de la colonisation extérieure et intérieure dont la langue occitane se fait parfois le témoin.
Ce concert-colloque qui cherche à comprendre les raisons de la recrudescence de l’agressivité dans les élevages, prend vite les atours d’un grand tour de magie. Les instrumentales boombap rythment le concert vers un envoûtement quasi sorcier.Abordant tour à tour des sujets aussi variés que l’industrie agro-alimentaire, les violences d’état, les violences sexistes, la pollution… ce poulet tout fait de lettres disparaît peu à peu sous nos yeux et sous nos oreilles.
Ce spectacle solo s’écoute (attentivement) et se regarde (amusé)!
Le but de l’opération est, rappelons-le si besoin: «faire le poulet à toutes les sauces».
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